2 avis
Suggestions
Du même auteur
Avis des lecteurs
-
Le Courage qu'il faut aux rivières d'Emmanuelle Favier
Les "vierges jurées", ces femmes qui font serment de renoncer à leur condition pour acquérir les droits des hommes sont au cœur de l'étonnant premier roman d'Emmanuelle Favier. Un texte âpre, sans concession, mais non dépourvu de douceur, auscultant les secousses et les ébranlements qui changent l'existence. Violence il y a, elle est omniprésente et tous, finalement, en sont victimes, celles qui la subissent, ceux qui l'exercent. Et parfois, d'ailleurs, femmes et hommes se retrouvent, hébétés, dans la conscience partagée de cet héritage funeste. Certains, pourtant, parviennent à se frayer un chemin au prix de mille sacrifices, meurent pour mieux renaître, à la vie, à l'amour. Toujours en danger, mais plus fortes de se sentir à deux. Et c'est alors que les existences disjointes, filles abandonnées, mères forcées, peuvent se rejoindre par des hasards qui n'en sont pas, pour ramener au jour les souvenirs enfouis et les mémoires inconscientes. Rien, on s'en doute, ne peut aller vers une fin, heureuse ou malheureuse. Les rivières coulent, se jettent dans d'autres eaux, mais ne s'arrêtent jamais. Sélection "off" du prix Roblès 2018, coup de cœur de la SGDL. Critique réalisée par Corinna Gepner.
par Société des Gens de Lettres Le 08 juin 2019 à 15:33 -
Le Courage qu'il faut aux rivières d'Emmanuelle Favier
Le décor de ce huis clos ne permet pas de savoir à quelle époque il se passe. Le temps s'est arrêté depuis longtemps dans ces pages fiévreuses, irrespirables, lourdes. Dire qu'il s'agit d'un nouveau thème "du genre" serait réducteur. Ces deux femmes, que les codes sociaux et les pressions familiales ont contraintes à des vies de recluses et de soumission, se rencontrent. Elles partagent leur amour de la nature, la découverte de leurs sentiments, l'espoir enfin de se réaliser par elles-mêmes. Mais cette réalité, elles n'y ont pas droit... Sélection "off" du prix Roblès 2018, critique réalisée par un lecteur du comité de veille
par Bibliothèques Le 07 juin 2019 à 18:15