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Avis des lecteurs
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Vers la nuit d'Isabelle Bunisset
Imaginer les dernières heures de Louis-Ferdinand Céline, en s'inspirant de la vie pleine de ressentiments de ce dernier, incite à replonger au cœur de ses œuvres. L'auteure passe en revue, ainsi que le fait le mourant, les séquences dramatiques vécues par cet être écorché vif, traumatisé très jeune et fragilisé par les combats assassins de la Première Guerre mondiale. Hargne, haine, rancœur profonde, mal-être physique et psychique... Envahi de contradictions, il abuse de la tendresse de Lucette, apprécie la complicité belliqueuse de certains de ses animaux et surtout éprouve la nécessité d'écrire, qui l'assaille jusqu'à la fin. L'écriture et le style de la narratrice expriment la lucidité, la dérision et la satisfaction du devoir accompli du contestataire irréductible. Un sujet plutôt audacieux traité avec véhémence. Sélection "off" du prix Roblès 2017, critique réalisée par un lecteur du comité de veille
par Bibliothèques Le 08 juin 2019 à 10:52