Participant 01 - Sonia Brault

Écrire juste, juste écrire
Comme le vent traçant nos destinées, écrire
Comme un marteau sonnant clair sur l'enclume, écrire
Comme le migrateur sûr de ses plumes, écrire

Comme le brin d'herbe délicat se dresse, écrire,
À chaque souffle, au-delà de mes rêves, écrire
Au jour qui se lève et à la nuit qui s'achève.
Écrire juste, juste écrire

Participant 02 - JULIE TOUSSAINT

Écrire juste, juste écrire
Sans filets, sans filer loin de soi
Écrire, avec liberté, à l'air libre, sur le papier
Au bout de ce stylo, s'échapper de soi, des milliers de mots

Écrire juste, juste écrire
Comme un trop plein d'amour, de joie, de questions à l'infini
Pour elle, pour soi, pour soigner, pour rester là tant qu'il y'a de la vie
Au jour qui se lève, à la nuit qui s'achève, peu importe,
Écrire juste, telle la frénésie d'une feuille qui se noircit

Participant 03 - cATHERINE DE BLOIS

Écrire...

Écrire juste, juste écrire, ne rien dire
Ou le dire en silence, l'écrire en blanc
Hanter le vent, puis défaire le temps
Brûler la neige, figer tout mouvement.

Mourir... Revenir, repartir, et mentir
Créer Dieu, sculpter Adam, inventer Eve,
De désir jaillir, vibrant, noyé de sève
Écrire, au jour qui se lève, à la nuit qui s'achève...

Participant 04 - Thbuonz41

Écrire juste, juste écrire
Écrire ce qu'on ne peut dire
Toutes nos réflexions, traduire
Et transmettre, avant de partir

Dans nos écoles et lycées, tant d'élèves
Qui pour la vie devront travailler sans trêve...!
Racontons-leur, avant de les ranger, nos rêves !
Au jour qui se lève, à la nuit qui s'achève.

Participant 05 - gene

Écrire juste, juste écrire
Écrire pour partir, pour devenir
Un devenir en partance, en latence
Un devenir sans guidance.

Des spores de l'esprit éprouvé
Laisser s'écouler le limon des pensées
Effluves de nos imaginaires sans trêve
Au jour qui se lève, à la nuit qui s'achève.

Participant 06 - aline calvet

Écrire juste, juste écrire
Jeu d'adresse contre le bât qui blesse
Se suspendre à une ligne sans en perdre le fil
Fixer l'horizon dans ses multiples déclinaisons

Face au vertige, laminer sa mine plutôt que se tailler
Voltiger le long des pleins et des déliés
Les relier au désir, les ponctuer de plaisir
Au jour qui se lève, à la nuit qui s'achève...

Participant 07 - stéphanie A

Écrire juste, juste écrire, pour éviter de tout réduire
Enclencher le mouvement, permettre d'évacuer mes peurs
Pour remplir mon imaginaire de mille couleurs, et me rapprocher des petits bonheurs
Parce que je sais combien il est important de poser les mots pour les dire

Écrire juste, juste écrire,
Pour laisser s'échapper les idées, laisser valser la créativité
Ne pas se lasser des petits plaisirs, écrire juste, juste écrire
Pour des pensées bien ordonnées, ou quelques futilités

Pour partager la liberté, pour voyager en toute simplicité
Pour enfin lire ces mots, leur donner tout leur sens
Se nourrir de leur essence
Au jour qui se lève à la nuit qui s'achève ...

Participant 08 - Cathy Benigni

Écrire juste, juste écrire
Pour hurler en silence
La colère qui gronde
Au fond de moi

Écrire juste, juste écrire
Pour verser mes larmes
mes larmes qui demandent
et redemandent pourquoi

Écrire juste, juste écrire
Comme d'autres brandiraient
Leur pancartes de bois
Écrire juste pour alerter
Faune et flore meurent autour de moi

Écrire juste pour tenter de sauver
Ce que d'autres veulent arracher, couper, déchiqueter
Sur les terrasses de l'évêché à Blois, en ce mois de Janvier
Au jour qui se lève et à la nuit qui s'achève, écrire juste, juste écrire

Des personnes qui n'ont pas pu participer à l'atelier, mais qui se sont essayées à l'exercice !

GRégoire dufoix

Écrire juste, juste écrire
Laisser les mots venir
Se forger sous la plume
Comme un fer sur l'enclume

Achever le poème
En laissant un "je t'aime"
Au jour qui se lève
À la nuit qui s'achève

annie loyau

« Écrire juste, juste écrire », comme on trace un chemin
Allant de vous à moi, semer des mots-cailloux
Être Petit Poucet et vous tendre la main
Peut-être aussi me perdre et revenir à vous.

Dans la forêt profonde, soudain une lueur
Et dans celle des mots, enfuie enfin la peur :
Feuille blanche, encre noire, place aux mots et au rêve,
« Au jour qui se lève, à la nuit qui s'achève ! »