Commandité par De Bijloke et Flagey (au Studio 4 duquel où il est enregistré) dans le cadre d'une série commune " Jazz meets Symphonic ", Agent Orange (du nom de ce défoliant répandu par l'aviation US pour débusquer les combattants vietnamiens terrés dans la jungle), en dix mouvements joués sans pause par le Brussels Philharmonic et quatre improvisateurs (piano, saxophone, contrebasse, électronique), est l'occasion pour Uri Caine (1956-) de faire librement le point sur l'agitation (américaine en particulier) de 1968 - " 50 ans après 1968 " est le thème du Brussels Jazz Festival - et ses prolongements jusqu'à nos jours. On sait les connexions du compositeur de Philadelphie avec le jazz (et le mélange des genres en général), son goût de l'accouplement de sonorités parfois incongrues, sa façon de coaliser des éléments a priori hétéroclites, qu'il fait dégringoler, comme du haut d'un terril, dans une chute presqu'inconvenante, et son souci de servir la justice ou, comme ici, de percher un regard distancié sur l'histoire de son pays et des événements tragiques (dont l'intensité frise parfois le ridicule) qui la parsèment.
- Description physique
- 1 disque compact
- Date de publication
- 2023
- Espace
- Musique, cinéma, jeux vidéo
- Contient
- Premonitions
- The separation of the children
- Fine people on both sides
- Upside down bible
- Bleach blues
- The lies of the lost cause
- Civil war fugue
- On the march
- An uncertain fate