Comme le souffle, comme l'air, léger, dense, indispensable, l'accordéon de Pascal Contet invente, comme une allitération, un espace ténu et tenu. T'es nu ? C'est justement à une sorte de nudité qu'il nous convie, nous poussant à quitter l'espace ordonné des écoles et des styles musicaux, afin d'approcher l'accordéon ou plutôt l'accord des sons comme on s'agrippe à une embarcation imaginaire, paré pour un voyage contrasté et doux. Des phrases simples mais aussi pleines de virtuosités ; un son instrumental à la fois minimaliste et grandiose ; une technique jamais tapageuse et qui s'applique en permanence à se faire oublier ; Pascal Contet ne joue ni du piano à bretelle, ni de celui du pauvre, mais d'un instrument qui grâce a des transformations électroniques finement gérées, devient, tantôt une trame électroacoustique riche et dense mais aussi parfois une percussion légère qui semble sortir du soufflet et des touches, tant la fusion est évidente.