Après deux années de préparation, un troisième album comme une déclaration de guerre (à la vacuité des grands de ce monde et aux violences faites aux femmes – on connaît le combat quotidien de la chanteuse contre l’excision) et d’amour, ancestral et invincible.Annoncées en un groove imparable, les treize chansons balaient un nuancier mêlant electro-pop, kora au tamis d’une soul charnue, hip-hop ou conte enraciné dans une tradition bluesy. Comme si l’idiome bambara connaissait ici de subtiles fiançailles avec les loops des machines. Réunissant l’âpreté des thèmes et les ondulations serpentines de la danse des mots, Motel Bamako ajoute des couleurs à notre vie.