Un son dur, si dur à apprivoiser, qui ne s'ouvre et ne dévoile ses subtilités entre les aspérités qu'à force d'écoutes. Un disque qu'on aura à chaque fois du mal à réécouter sans une période d'acclimatation, pour lequel il faudra faire montre d'une forme d'abnégation pour en capter l'essence. Et comme Yeezus dont la contribution de Rick Rubin avait contribué à façonner la dureté et le minimalisme, c'est ici aussi l'implication d'un membre extérieur au groupe qui a changé la physionomie du disque par la dureté de la production : BJ Burton, qui est intervenu ici à tous les niveaux de l'enregistrement, du mix et du mastering.
- Sujets
- Note
- Double Negative, ce titre d'album est-il une référence à la fameuse "double négation" que Donald Trump a utilisée comme excuse pour masquer ses errements face à Vladimir Poutine lors d'un récent sommet international ? Toujours est-il que ce nouveau Low est résolument ancré dans son espace et son temps: l'Amérique crépusculaire d'un président inconstant et traumatisant pour ses pairs. Si l'on se fie aux titres des morceaux ("Dancing And Blood", "Dancing and Fire", "Tempest", "Rome (Always in The Dark)"...), Double Negative est un disque de fin du monde. Ou de fin d'un monde. Pour Low il est peut-être le disque de la fin d'un style: le slow core, quand bien même les américains n'ont jamais assumé ce genre dont ils sont pourtant les chantres. Le nouveau Low est schizophrène: à la fois doux et rêche, et avant même de s'attarder sur les compositions et les mélodies il est déjà fascinant de se plonger dans l'enveloppe sonore de l'album qui enveloppe et agresse à la fois.
- Langue
- anglais
- Description physique
- 1 disque compact. 1 livret
- Date de publication
- 2018
- Espace
- Musique, cinéma, jeux vidéo
- Contient
- Quorum
- Dancing and blood
- Fly
- Tempest
- Always up
- Always trying to work it out
- The son, the sun
- Dancing and fire
- Poor sucker
- Rome - always in the dark
- Disarray