Ossip Mandelstam fut "un merveilleux poète, le plus grand parmi ceux qui tentèrent de survivre en Russie sous les Soviets", dira Nabokov. Mais Mandelstam fut aussi un grand prosateur chez qui on aurait pu observer, selon Roman Jakobson, l'étincelante retombée des monts de la poésie dans les plaines de la prose. Une part importante du "délire prosaïque", de cette prose hachée, fragmentaire, métaphorique, avait déjà été traduite (Le Bruit du temps, Le Timbre égyptien, Entretien sur Dante, Voyage en Arménie, La Quatrième Prose...) mais beaucoup de textes restaient inédits. La fin tragique de Mandelstam dans un camp de transit pour la Kolyma est connue. Il mourut de faim et de froid. Ce froid qu'il ne supportait plus depuis les dures années de la révolution et qu'il fuyait maladivement pour le Sud, comme le raconte Nadejda Mandelstam dans ses Mémoires.Et en 1923, à Moscou, l'été fut particulièrement froid...
- Sujets
- Langue
- français
- Description physique
- 181 p.. 21 cm
- Date de publication
- 1972
- Collection
-
Du monde entier
- Espace
- Adultes
- Public visé
- 2