La Servante écarlate dans une traduction inédite de Michèle Albaret-Maatsch qui rend toute sa profondeur à ce texte intemporel où transparait toute la finesse et l'intelligence de Margaret Atwood.
Devant la chute drastique de la fécondité, la république de Galaad, récemment fondée par des fanatiques religieux, a réduit au rang d'esclaves sexuelles les quelques femmes encore fertiles. Vêtue de rouge, Defred, " servante écarlate " parmi d'autres, à qui l'on a ôté jusqu'à son nom, met donc son corps au service de son Commandant et de son épouse. Le soir, en regagnant sa chambre à l'austérité monacale, elle songe au temps où les femmes avaient le droit de lire, de travailler... En rejoignant un réseau secret, elle va tout tenter pour recouvrer sa liberté. Paru pour la première fois en 1985, La Servante écarlate s'est vendu à des millions d'exemplaires à travers le monde. Devenu un classique de la littérature anglophone, ce roman, qui n'est pas sans évoquer le 1984 de George Orwell, décrit un quotidien glaçant qui n'a jamais semblé aussi proche, nous rappelant combien fragiles sont nos libertés. La série adaptée de ce chef-d'oeuvre de Margaret Atwood, diffusée sous le titre original The Handmaid's Tale, avec Elisabeth Moss dans le rôle principal, a été unanimement saluée par la critique.
" J'ai commencé [La Servante écarlate] à Berlin Ouest, en 1984 – oui, George Orwell regardait par-dessus mon épaule –, sur une machine à écrire allemande que j'avais louée. Le Mur était tout autour de nous. De l'autre côté, il y avait Berlin Est, et aussi la Tchécoslovaquie et la Pologne, que j'ai visités tous les trois à l'époque. Je me souviens de ce que me disaient les gens, et de ce qu'ils ne me disaient pas. Je me souviens des pauses significatives. Je me souviens que j'étais moi-même obligée de faire attention à ce que je disais, de peur de mettre quelqu'un en danger par inadvertance. Tout cela s'est retrouvé dans mon livre. " Margaret Atwood (extrait de la préface inédite)