Longtemps, la gauche au pouvoir a caboté entre deux récifs. Tantôt sa volonté de transformation sociale butait sur les «contraintes» imposées par l'ordre capitaliste. Tantôt sa pratique du pouvoir devançait les préférences et les exigences de l'adversaire. Les périodes associées aux conquêtes - et aux échecs - du Cartel des gauches (1924-1926), du Front populaire (1936-1938), de la Libération (1944-1947) et des premières années de l'ère mitterrandienne (1981-1983) ont illustré cette tension entre espérance et renoncement, audace et enlisement.Désormais la gauche a perdu du poids. Elle s'est vidée de son histoire. Elle n'essaie plus de transformer la société et le monde : elle les gère. Dans la mesure où un tel ralliement à l'actuel système de domination nous menace du «modèle américain» de société de marché, il vaut sans doute de revenir sur le bilan de l'autre gauche. Celle qui, autrefois, essayait •
- Sujets
- Lieux
- Note
- Précédemment paru sous le titre : "Sisyphe est fatigué : les échecs de la gauche au pouvoir" en 1992
- Langue
- français
- Description physique
- 646 p.. couv. ill. en coul.. 24 cm
- Date de publication
- 2000
- Collection
-
Arléa-poche
, 71
- Espace
- Adultes
- Public visé
- 2