Tōru Takemitsu étudie la musique avec Yasuji Kiyose. Il découvre la musique occidentale durant la seconde guerre mondiale, et se passionne dès lors pour la musique française (Claude Debussy, Erik Satie et Olivier Messiaen), entre autres. Sa relation à la tradition musicale japonaise demeure en revanche plus complexe : la rejetant dans un premier temps, Takemitsu prend véritablement conscience de la stature de la musique traditionnelle japonaise en 1958 à la suite d'une représentation de bunraku (spectacle de marionnettes). L'influence du Japon ne s'arrête pas à la musique (style musical et l'emploi d'instruments traditionnels) mais s'étend à son attachement pour la nature : November Steps (1967). Il fait honneur à la culture de son pays natal avec ln an Autumn Garden (1973-79) pour un orchestre de gagaku. Souvent considéré comme un « pont » entre les cultures japonaise et occidentale (rôle qu'il n'a jamais désiré jouer), il semble que Takemitsu désirait bien davantage dépasser la vieille opposition Orient-Occident pour aboutir à une universalisation de toutes les cultures, sans réelles démarcations entre elles.