Pas loin de trente années d’existence pour Meshuggah. Désormais, difficile d’imaginer ce que serait le métal dit « progressif » sans l’apport des suédois, adeptes de riffs venus d’une autre planète : là où esprit torturé rime avec efficacité. Après un Koloss (2012) massif (à l’instar du titre éponyme et du désormais culte « Demiurge »), Meshuggah propose son huitième opus, The Violent Sleep Of Reason, motivé par le mépris d’événements contemporains tels que la montée d’idéologies extrêmes ou les actes terroristes. Le titre s’inspire directement du tableau de Francisco Goya, The Sleep Of Reason Brings Forth Monsters, réalisé aux alentours de 1799. Au-delà du thème, ce que l’on retiendra surtout de Meshuggah est une toute nouvelle méthodologie : non, The Violent Sleep Of Reason n’est pas qu’une refonte de ses prédécesseurs.