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Rapatriés de Néhémy Pierre-Dahomey
Après avoir tenté en vain et au prix d'un enfant confié aux flots, de traverser avec d'autres clandestins, la mer des Caraïbes, la bien nommée Belliqueuse Louissaint tente d'organiser sa survie à Rapatriés, un lieu réservé aux échoués, aux miséreux, à ceux qu'on rejette sur leur terre natale autant qu'ailleurs. Elle y perdra à nouveau deux de ses enfants, ses filles Bélial et Luciole, qu'elle choisira de faire adopter. Situé dans une Haïti des dépossédés, aussi réaliste que théâtrale, "Rapatriés" est le somptueux roman de l'entremêlement : des trajectoires et des destinées, des douleurs et des joies, des corps et de l'invisible, des lieux et des êtres, même séparés par les mers. Des morts et des vivants, aussi. Pas une page sans souffle et sans invention, sans virtuosité mais fluide et tranquille, refusant l'acrobatie, poussée par là par la nécessité poétique et peut-être une colère. Apparition d'un écrivain. Sélection "off" du prix Roblès 2018, coup de cœur de la SGDL. Critique réalisée par Carole Zalberg.
par Société des Gens de Lettres Le 08 juin 2019 à 15:38 -
Rapatriés de Néhémy Pierre-Dahomey
En Haïti, Belliqueuse Louissaint est séparée de plusieurs de ses enfants au fur et à mesure de ses aventures. Ce roman traite avec humour les situations difficiles et les décisions radicales de Belli. J'ai vraiment eu l'impression d'être en Haïti et de découvrir ses quartiers : le marché Radotage, les Miracles, les Rapatriés, Port au Prince. Le vocabulaire est riche et juste. Les descriptions sont parlantes, le rythme est soutenu et parfois exaltant. Pauline, personnage de bonne volonté, est un peu caricaturale, sans doute un choix de l'auteur Les conditions d'adoption des deux dernières filles sont instructives. Comme dans le roman de Dany Laferrière ("Tout bouge autour de moi"), l'auteur fait aimer son île avec ses paradis et ses défauts. J'ai été envoûtée par cette écriture alerte, précise et vivante. Sélection "off" du prix Roblès 2018, critique réalisée par un lecteur du comité de veille
par Bibliothèques Le 08 juin 2019 à 10:15