Avis des lecteurs
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Les Ronces de Cécile Coulon
Les mots simples, romanesques, de Cécile Coulon ne cherchent pas à créer de la poésie : elle naît toute seule, dans la multitude d'histoires tissées sous son regard. J'aimerais, dit-elle, que "la poésie soit aussi naturelle [...] que l'émotion qui jaillissait cette nuit-là". Et c'est bien une "poésie naturelle" faite de longues phrases épousant le rythme de la respiration, prose inspirée et surtout respirée, chants d'amour et de nature où le "je" non-déguisé de cette femme qui écrit côtoie le "tu" de l'être aimé. Poèmes uniques qui se vivent dans l'instant, à l'image de ces petites scènes qui nous apparaissent comme revécues. Que les renards se griffent dans les ronces et que le sang jaillisse fait aussi partie de la vie intense, de la violence partout présente dans ces "période[s] étrange[s]" d'une adolescence très secrète, sur laquelle revient l'auteure. Solitude qu'il faut avouer "sans mentir", solitude de celle qui recherche partout sa "part de merveilleux". Car, au bout du compte, "ce n'est pas suffisant, l'écriture". Sincérité extrême des ces "Ronces", ces mots qui nous deviennent, par leur simplicité, si proches, amis. Sélection "off" du prix Roblès 2019, coup de cœur de la SGDL. Critique réalisée par Françoise Henry.
par Société des Gens de Lettres Le 08 juin 2019 à 14:46