Protégé en apparence des aléas du dérèglement climatique, l'Antarctique subit à distance les conséquences néfastes des activités humaines. Ce continent gelé d'environ 13 millions de kilomètres carrés a longtemps été préservé, notamment grâce à un traité international qui interdit l'exploitation de son territoire à des fins non pacifiques, et y proscrit également les essais nucléaires. Mais aujourd'hui, des signes inquiétants sur la biodiversité et le cycle de la glace apparaissent. Basée dans la station Dumont-d'Urville, une équipe scientifique observe ces phénomènes, dans le cadre de l'expédition Wild-Touch Antarctica. En 2015, elle a accueilli pour la première fois pendant trois mois deux photographes, les invitant à saisir les splendeurs de ce monde polaire. Sur la glace, Vincent Munier, spécialiste des milieux extrêmes, a pu capturer des instantanés de vie d'une colonie de manchots empereurs. De son côté, sous la banquise, Laurent Ballesta, photographe des profondeurs et biologiste marin, a relevé un défi humain et technique. Grâce à des autorisations inédites, il a pu prendre des images inédites, jusqu'à 70 mètres de profondeur, dans les eaux de l'océan Antarctique.
Expérience sensorielle
Des animaux des glaces magnifiés par l'objectif de Vincent Munier aux paysages aquatiques découverts par Laurent Ballesta, le réalisateur Jérôme Bouvier parvient à révéler toutes les nuances de l'Antarctique et à interpeller sur la fragilité d'un univers polaire en pleine mutation. Ce documentaire invite aussi à partager les émotions des deux photographes. Bien plus qu'un portrait du continent, Antarctica, sur les traces de l'empereur est une remarquable expérience sensorielle.
- Sujets
- Langue
- fra
- Date de publication
- 06/02/2017