Livres rares
Comme toutes les bibliothèques, celle de Blois possède des documents qui sont plus rares ou plus originaux que d'autres.
Certains livres adoptent des formes insolites comme ce livre de Jean-Paul Ruiz enfermé dans un tube en plastique, ce livre illisible de la plasticienne Coco Texèdre ou ce Livre de demain imaginé par un blésois au XIXe siècle pour montrer toutes les ressources de l'art typographique de son temps. Certains sont rares du fait qu'ils ont été tirés à peu d'exemplaires, comme la plupart des éditions de John Baskerville au XVIIIe siècle, d'autres le sont du fait de leur disparition volontaire (par décision de justice par exemple comme les oeuvres du théologien préréformateur John Wikliff ou du pasteur Alexandre d'Ysé) ou involontaire (par négligence ou manque d'intérêt à une certaine époque). Certains documents sont uniques. Les manuscrits le sont par nature. Et il ne s'agit pas seulement des manuscrits médiévaux. La bibliothèque conserve des œuvres manuscrites contemporaines rares comme les deux volumes du Trepalium dessinés par Fred Deux. Certains exemplaires de livres par ailleurs courants deviennent rares du fait de leur provenance ou de leurs particularités. Tel exemplaire ayant appartenu à un personnage célèbre, tel autre ayant été illustré de la main même de l'artiste en plus des illustrations imprimées, y gagnera un plus grand intérêt. Ainsi l'exemplaire de l'Historiae Conchyliorum de Martin Lister, ouvrage déjà rare en soi, prend une singulière valeur avec l'exemplaire de Blois, entièrement annoté au XVIIIe siècle par le naturaliste anglais William Huddesford en vue de sa réédition en 1776. D'autres documents sont insolites comme ce grand dépliant représentant la cavalcade donnée à Blois à l'occasion de l'inauguration de la statue de Denis Papin en 1880. Enfin quelques documents sont simplement inattendus à Blois comme ces dossiers d'expédition au Tassili constitués en 1935 par le colonel Brenans, compagnon d'Henri Lhotte ou ces récits d'expédition au Tonkin rédigés par le capitaine Gaston Lhomme en 1880.