Al Andalus
Al Andalus est le nom donné aux territoires de la péninsule ibérique qui furent, à un moment ou l’autre, sous domination musulmane entre 711 et 1492. Al-Andalus s'inscrit d'abord dans l'extension du califat omeyyade, c'est-à-dire l'empire musulman médiéval dont il conserve la structure. Il s'en émancipe au Xe siècle en devenant lui-même califat, période qui correspond à son apogée. Ravagé par une guerre civile (1011-1031), Al-Andalus est conquis au sud par les Almoravides (1040-1147), les Almohades (1147-1248) et les Nasrides (1248-1492). Cette conquête, aussi rapide qu'imprévue, correspond à l'essor du monde musulman. Al-Andalus devient un foyer de haute culture au sein de l'Europe médiévale, attirant un grand nombre de savants. Par sa logique d'empire et sa richesse, il abrite et attire des populations aux origines et aux croyances multiples. Les Arabes, les Berbères, les muladis (ou espagnols musulmans) sont majoritaires, mais y vivent aussi des juifs et des chrétiens, nommés mozarabes. Sous la domination musulmane, la péninsule ibérique connaît un apogée culturel à l'époque du califat de Cordoue, remarquable équilibre entre sa puissance politique et militaire et l'éclat de sa civilisation. Dès la fin du Xe siècle, l'Espagne accueille ainsi les sciences et la philosophie développées dans le monde islamique par des lettrés et des savants musulmans ou juifs. Des monuments comme l’Alhambra de Grenade, l’Alcazar et la Giralda de Séville ou la mosquée de Cordoue témoignent du raffinement de cette brillante civilisation.