L'empire de Tamerlan et l'empire moghol
Timour, plus connu sous le nom de Tamerlan, (1336-1405) fut le conquérant d'une grande partie de l’Asie centrale et occidentale, fondateur de la dynastie des Timourides qui a existé jusqu'en 1507. Devenu émir de Transoxiane (territoires au-delà du fleuve Amou Daria et de la mer d’Aral), Tamerlan se révéla un redoutable chef de guerre, bâtissant un immense empire reposant sur la puissance militaire et sur la terreur. Les historiens parlent souvent de « catastrophe timouride » tant ses destructions et massacres ont été spectaculaires ; les estimations sur le nombre de morts de ses guerres vont de 1,3 à 17 millions de personnes (soit environ 5 % de la population mondiale de l'époque). Lors de ses conquêtes, il n'hésita pas à massacrer la totalité de la population des villes qui lui avaient résisté, à l'exception des artisans qu'il déporta à Samarcande, sa capitale. C'est à ce titre qu'il se montra aussi protecteur des arts et des lettres qui firent la grandeur de Samarcande. Après la mort de Tamerlan en 1405, son empire, gouverné par ses descendants (les Timourides), fut grignoté par les puissances voisines.
En 1526, Babur, descendant de Tamerlan, fonde l’empire moghol en Inde, qui marque l’apogée de l’expansion musulmane dans ce pays. Les moghols y introduisent la littérature et la culture persanes, jetant les bases d’une culture indo-persane. Le dernier empereur moghol est exilé par les Anglais en 1858, après la révolte des Cipayes.