Né à Blois, Louis II d'Orléans n'aurait jamais dû devenir roi. La mort brutale de Charles VIII son prédécesseur, sans héritier, le désigne en 1498 comme le nouveau roi de France. Louis XII ne change rien à ses habitudes de vie et de facto Blois continue d'être la résidence principale du nouveau roi. Très attaché à sa ville natale et au château de ses ancêtres, Louis XII fait de Blois la capitale secondaire de la France. Le personnel du duc d'Orléans, tant les officiers et les conseillers que les serviteurs ou les fournisseurs, devient celui du roi. Durant 17 ans, Blois va vivre au rythme de la cour qui revient passer tous les hivers en val de Loire entre deux expéditions militaires ou deux voyages dans le royaume. La reconstruction d'une partie du château fait apparaître de nouveaux motifs italianisants dans l'architecture. L'exemple royal est largement suivi en ville ou de nombreuses demeures sont rebâties à la mode nouvelle. De nombreux ouvrages et articles ont été écrits sur cette époque faste de la ville.
Gaston d'Orléans (1609-1660)
Frère cadet de Louis XIII, Gaston d'Orléans reste l'héritier présomptif du royaume jusqu'à la naissance du futur Louis XIV en 1638. Malgré son caractère brouillon, ses complots permanents contre le royaume et contre le roi, c'est un personnage qu'il faut ménager. En 1626, Louis XIII lui offre le duché d'Orléans en apanage. Mais en 1635, à la suite d'un nouveau complot, Richelieu lui intime l'ordre de résider dans son duché. Blois devient la résidence favorite de Monsieur, qui entreprend de faire reconstruire le château. Le chantier mené de 1635 à 1638 sous la direction de Mansart restera inachevé. C'est à Blois que Gaston d'Orléans réside le plus souvent au milieu d'une petite cour de savants et de poètes et parmi les collections d'antiques et de plantes qu'il a patiemment réunies. Il y meurt le 2 février 1660.
Henri Grégoire (1750 - 1831)
Né à Vého en Lorraine, d’une famille pauvre, il entre dans les ordres, devient professeur au collège de Pont-à-Mousson puis curé d'une paroisse rurale. Son savoir, sa philanthropie et son libéralisme le font désigner comme représentant du clergé aux Etats Généraux de 1789. Participant activement à la formation de l’Assemblée constituante, il en est le secrétaire puis le président le 13 juillet 1789. Dans la nuit du 4 août, il contribue à l’abolition des droits féodaux. La Sarthe et le Loir-et-Cher le choisissent simultanément pour leur évêque. Mgr de Thémines refusant de prêter le serment constitutionnel, Grégoire prend sa place au siège de Blois en 1791. Il est également élu député à la Convention nationale. Le 2 septembre 1792, il propose l’abolition de la royauté mais vote contre la mort de Louis XVI. Le 8 août 1793, il réorganise les anciennes académies sur un plan nouveau qui aboutit à la création de l’Institut. On lui doit également le muséum d’histoire naturelle, le bureau des longitudes, le conservatoire des arts et métiers. Le 4 février 1794 il obtient l’abolition de l’esclavage dans les colonies. Protecteur du patrimoine national, il lutte contre le vandalisme dont il crée le nom « pour tuer la chose » et combat pour la sauvegarde, au sein de bibliothèques municipales, des livres saisis chez les ecclésiastiques et les émigrés. Son gigantesque travail bibliographique permet de recenser les richesses des bibliothèques et des dépôts et aboutit à l'idée d’une Bibliographie générale et raisonnée de la France. En 1794, son Rapport sur la nécessité et les moyens d’anéantir le patois et d’universaliser l’usage de la langue française met en avant la volonté d’un développement de la citoyenneté qui implique une identité nationale de langage. Il met en place une proposition de réforme de l’orthographe et de la grammaire. Appelé au nouveau Corps législatif, puis au Sénat en 1801, il se montre défavorable au Concordat, et donne sa démission d’évêque. Réduit à la misère, il doit vendre ses livres et survit comme sous-bibliothécaire à la bibliothèque de l’Arsenal. Jusqu'à ses derniers moments, il s’occupe d’études et de travaux littéraires et ne cesse de s’intéresser au progrès des lumières et à la marche des idées. Il meurt le 28 mai 1831. Son corps repose aujourd’hui au Panthéon.
Eugène Riffault (1803 - 1888)
Maire de Blois de 1849 à 1870, Eugène Riffault a fait entrer Blois dans la modernité. Par de grands travaux d'urbanisme, il donne à la ville une partie de son visage actuel. Le percement de la rue Denis Papin dans l'axe du pont et l'ouverture des deux boulevards latéraux qui relient les quais à la ville haute et à la gare restent son œuvre principale. Mais on lui doit également la création de la caserne, l'aménagement des nouveaux cimetières de Blois-ville et Blois-Vienne, l'achèvement de la restauration du château, le renforcement des digues de protection contre les crues de la Loire et de multiples travaux d'édilité qu'il a résumés dans un livre incontournable pour la connaissance de l'histoire de Blois au XIXe siècle.
Pierre Sudreau (1919 - 2012)
Bien que parisien de naissance et ayant effectué une grande partie de sa carrière professionnelle et politique à Paris, le grand résistant et ministre gaullien Pierre Sudreau se rattache à Blois par bien des points. Préfet de Loir-et-Cher de 1951 à 1955, il lance en 1952 le premier spectacle son et lumière à Chambord. Elu député de Loir-et-Cher de 1967 à 1981, président de la région Centre de 1976 à 1979, il occupe également la mairie de Blois durant trois mandats de 1971 à 1989. Durant sa mandature, Blois se dynamise, accueille l'autoroute, diversifie son industrie et devient même ville précurseur dans le domaine de l'informatique.
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