Sous cette dénomination se cachent des documents extrêmement variés que l'on n'a pas pour habitude de croiser dans des bibliothèques. On y trouvera des programmes de spectacles, des faire-part de décès, des affiches politiques, des menus, des images pieuses, des partitions de chansonnettes, des cartons d'invitation, des souvenirs scolaires voire des cartes publicitaires ou des papiers d'emballage. Ces documents modestes, destinés à être jetés aussitôt que lus, ont parfois été conservés par d'avisés collectionneurs. Ces papiers renseignent en effet aussi bien et parfois mieux que de longs traités sur certaines questions. Ainsi les quelque 600 faire-part de décès conservés par l'architecte Arthur Trouessart constituent une vision étonnante de la société blésoise de la fin du XIXe siècle. On y repère les réseaux d'alliance et de sociabilité de la bourgeoisie et de l'aristocratie s'exprimant au travers de la parenté du défunt, détaillée jusqu'aux arrière-cousins. De même les programmes de spectacle gardent la mémoire d'événements dont les journaux n'ont pas toujours rendu compte. Un album de chromos rappelle la vogue de ces images colorées qui ont fait la joie des enfants à partir de 1860. Les images pieuses, outre l'évolution de l'art populaire, témoignent de certaines dévotions dont les traces ne se sont pas conservées ailleurs. Les fragments de carte à jouer rappellent l'usage qui a été fait de ces morceaux de carton pour inscrire les titres des livres dans l'inventaire des bibliothèques réalisé durant la Révolution Française. Les catalogues de vente renseignent sur les progrès de la bibliophilie depuis le XVIIIe siècle et évoquent quelques-unes des collections prestigieuses (La Vallière, Rothschild, Belin) dispersées au cours des siècles. Enfin, les affiches et placards divers, conservent le souvenir d'événements historiques comme les Cent Jours à Blois.