Le fonds consacré aux arts magiques et à l'illusion trouve son origine dans les ouvrages du blésois Jean-Eugène Robert-Houdin (1805-1871). Le père de la magie moderne a marqué la vie locale par ses travaux d'horloger, ses inventions et ses dons d'amuseur public. Le Fonds patrimonial conserve les principales publications du prestidigitateur dont les Confidences, ouvrage paru à Blois en 1858 avec un envoi de l'auteur, mais également les résultats de ses observations sur la rétine ou sur les radiations lumineuses. Les classiques de la physique amusante – discipline née de l'expérimentation et pratiquée en divertissement de salon aux XVIIe et XVIIIe siècles– viennent enrichir ce fonds. On signalera plus particulièrement les Récréations mathématiques du Père Leurechon ou celles publiées par Guyot, la Magie blanche dévoilée en 1784 par Henri Decremps (et son complément donné par Jérôme Sharp) ou encore, au début du XXe siècle, les Amusements de la science proposés par Savigny. Une place de choix est accordée aux récréations magiques de Tom Tit (pseudonyme d'Arthur Good, (1853-1928) qui réunissent des chroniques hebdomadaires parues dans L'Illustration. La collection s'enrichit par l'acquisition de catalogues de vente – maisons De Vère, Mayette – à destination des professionnels ou des amateurs, de périodiques tels que l'Illusioniste, Le Prestidigitateur ou la revue L'Escamoteur fondée en 1947 par Robelly. De son vrai nom Robert Rouet, cet écrivain et illusionniste orléanais fournit ainsi jusqu'en 1966 une source de documentation irremplaçable, il est également l'auteur d'une série de manuels identifiée sous le titre de Trucs. Cet ensemble se veut complémentaire des collections d'objets, d'affiches et de livres conservées à la Maison de la magie-Robert-Houdin située sur la place du château de Blois.
Antérieurs à ces publications de prestidigitation, le fonds ancien conserve des ouvrages relatifs à des sciences occultes telles que la géomancie, la démonomanie, les hiéroglyphes, la kaballe, les spectres ou l'hermétisme.