Le père Patrice de Saint-Dié, dans le civil René Gastineau, est originaire d'une famille aisée de Saint-Dyé-sur-Loire. Devenu gardien du couvent des Capucins de Blois, il traduit en français la vie de saint Dié et publie en 1658 un curieux recueil de pièces dévotes dans lequel il manie les acrostiches, les emblèmes, les bouts rimés sur les noms du Christ, de la Vierge et de plusieurs saints. Les trois exemplaires connus de ce recueil ne présentent pas tous les mêmes pièces et laissent penser que ces poèmes étaient imprimés pour être diffusés sous forme d'images pieuses ou de signets et non sous la forme d'un livre.
Charles de Blois (1319-1364)
Fils cadet du comte de Blois Guy Ier de Châtillon et de Marguerite de Valois, sœur de Philippe VI, Charles de Blois devient par son mariage avec Jeanne de Penthièvre, héritier présomptif du duc Jean III de Bretagne. A la mort de Jean III en 1341, Charles de Blois hérite normalement du duché mais Jean de Montfort, demi-frère de Jean III, prétend également à la succession. Soutenu par les Anglais, il déclare la guerre à Charles de Blois que défend le roi de France. Après 23 ans de lutte acharnée, Charles de Blois est tué à la bataille d'Auray le 29 septembre 1356. Sa vie pleine de piété et ses neuf années d'emprisonnement à la Tour de Londres, lui valent d'être béatifié en 1904.
Jacques Monsabré (1827-1907)
Né à Blois en 1827, Jacques Monsabré est ordonné prêtre en 1851 et entre dans l'ordre des dominicains en 1855. Après plusieurs années de formation, il est appelé à prêcher le carême à Lyon puis à Paris où son talent d'orateur apparaît au grand jour. De 1872 à 1890, il est titulaire de la chaire des conférences de carême de Notre Dame de Paris. Le recueil de ses œuvres, qui occupe 48 volumes, comprend notamment son Exposition du dogme catholique, qui condense le contenu de ses vingt années de conférences ecclésiastiques.
Marie-Virginie Vaslin (1820-1873)
Née en 1820 dans la Sarthe, Marie-Virginie Vaslin, humble paysanne, devient sœur de la Providence à l'âge de 19 ans. Au fil de sa vie religieuse, son désir d'aider les plus déshérités grandit. Se souvenant de son enfance de domestique, elle décide de venir en aide à cette population à l'époque peu protégée tant au plan social que sanitaire. En 1852, elle loue une mansarde à Blois pour y héberger une quinzaine de filles domestiques, sans emploi. L'Oeuvre des domestiques ainsi créée devient en 1864 la communauté des sœurs franciscaines servantes de Marie. En 1873, à la mort de Marie Virginie, devenue mère Marie Sainte-Claire, la communauté a essaimé dans trois autres villes. Aujourd'hui la maison mère de Blois rayonne sur l'Inde, Madagascar et le Tchad en étant toujours au service des jeunes filles issues des campagnes ou de l'immigration et que les grandes villes transforment souvent en esclaves.
Daniel Brottier (1876-1936)
Originaire la Ferté Saint-Cyr en Sologne, Daniel Brottier fait son séminaire à Blois de 1887 à 1899. Entré dans la congrégation des pères missionnaires spiritains, il est envoyé en Afrique où il séjourne de 1903 à 1911. Engagé volontaire durant la grande guerre comme aumônier militaire, il passe la totalité du conflit en première ligne du front et est cité cinq fois à l'ordre de l'armée. En 1923, la direction de l'œuvre des Orphelins apprentis d'Auteuil, alors en grande difficulté matérielle, lui est confiée. Grâce à l'intercession de sainte Thérèse de Lisieux, en laquelle il a une profonde confiance, il remet l'œuvre sur pied et la développe de façon considérable. Il meurt à Paris en 1936 et est béatifié en 1984.
Victor Dillard (1897-1945)
Ce brillant jésuite, né à Blois dans une famille de dix enfants, se distingue par sa bravoure militaire durant la première guerre et par ses études économiques qui le conduisent à rencontrer Roosevelt à la Maison Blanche. Mais c'est surtout son engagement durant la seconde guerre qui mérite d'être retenu. Aumônier de l'Action populaire à Vichy, il y prêche la résistance, l'opposition au nazisme et au communisme et devient suspect aux autorités. Entré dans la clandestinité, il se porte volontaire pour le STO et devient électricien dans une usine de Wuppertal en octobre 1943. Sa conduite, sa force morale et l'appui spirituel qu'il apporte à ses collègues au travers d'une aumônerie clandestine marquent durablement son entourage. Mais son statut de prêtre le fait dénoncer en avril 1944 aux autorités allemandes. Déporté à Dachau en novembre 1944, il y meurt en janvier 1945.
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